samedi 23 janvier 2010

Le messager Ernest Dawkins

• Saxophoniste alto et ténor, Ernest Dawkins vit à Chicago, reste à Chicago, respire Chicago depuis 1953. Peut-être est-ce à cause de ce biais géographique qu'il n'est pas aussi célébré qu'il devrait l'être. Trop souvent on a été agacé par ces commentaires réduisant son jeu à un autre exercice de Free-Jazz, alors que l'homme embrase toutes les traditions ou courants qui ont traversé l'histoire des sensibilités sonores qui ont habité aussi bien Charles Mingus qu'Albert Ayler ou Bobby Timmons. Dawkins est le musicien total. Tout en reprenant à son compte les balances rythmiques d'Art Blakey, les puissances de celles-ci, il n'hésite jamais à insérer dans ses solos les ponctuations de la rage qui avaient fini par miner Ayler.
• Toujours est-il qu'en compagnie de Maurice Brown à la trompette, Steve Berry au trombone, Darius Savage à la contrebasse et Isaiah Spencer à la batterie, membres de sa formation New Horizons Ensemble, Dawkins a enregistré un live au club fondé par le saxophoniste Fred Anderson, autre chicagoan, qui résume tout son art. De cet art qui allie le gospel au bop, le blues au free, l'intensité avec la préservation de la mémoire des anciens. Tous ses albums ont paru sur étiquette Delmark Records.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je l'ai écouté samedi 17 avril, dans un petit café à Lanton, gironde. Une révélation.
Depuis ce souvenir ne me quitte plus.
Un dieu de l'alto, jouer est easy pour lui, vivre et profiter de la vie est easy pour lui. Une leçon. Un type au-dessus de tout, avec un humour incroyable.
merci à lui