samedi 20 mars 2010

S. Rollins au micro de NPR

• La station radio de Boston du réseau NPR a invité récemment Sonny Rollins dans ses studios pour un entretien mené par Tom Ashbrook, un généraliste de l'information. Bob Blumenthal, historien et critique de jazz réputé, s'est joint à l'entrevue. La nouvelle des nouvelles? Celui-ci vient de terminer une biographie consacrée au dernier des géants. Intitulée The Sax Colossus, elle paraîtra en septembre prochain.
• Le 27 juin, Rollins se produira dans le cadre du Festival de jazz de Montréal.

vendredi 19 mars 2010

M. Browne au Griffintown

Michael Jerome Browne, guitariste, banjoiste, violoniste, harmoniciste, archéologue des blues les plus anciens, archiviste des ballades des Appalaches et des sursauts contestataires qui s'entendaient dans les mines de la Virginie de l'Ouest, Michael Jerome Browne, personnification de l'americana ou roots, c'est au choix, se produira en solitaire au Café Griffintown, le 20 mars. L'adresse? 1964, Notre-Dame Ouest. L'entrée est gratuite. Note: le show commence à 19h.
• L'occasion faisant le larron, on en profite pour conseiller vivement, vivement à la puissance 10, l'acquisition des albums que cet ancien du Stephen Barry Band a publiés sur étiquette Boréalis et auparavant sur Productions Bros. Ils sont tous de qualité totale Iso 9000. Boutade mise à part, Browne est un seigneur sans le comportement aristo.

jeudi 18 mars 2010

M. Hawkins pour le plaisir

• Ce n'est pas une nouveauté. C'est même une vieillerie qui n'est pas pour autant une antiquité. C'est Coleman Hawkins, l'homme qui a fait le saxophone ténor, même si c'est le Belge Adolphe Sax qui l'a inventé, cet instrument dont on ne savait trop quoi faire jusqu'à ce que Monsieur Hawkins en dresse la carte du tendre. Du tendre qui défend le son long, le son pesant. Le son rugueux.
• C'est Hawkins dans ces dernières années. Hawkins qui revient le plus souvent possible au début des origines, donc au blues. À la guitare, c'est fort probablement Tiny Grimes, à la batterie, c'est tout aussi probablement Osie Johnson. À la contrebasse, ça se complique. Ça pourrait être Gene Taylor ou Jimmy Woode. Au piano, alors-là, c'est le brouillard. Chose certaine, c'est un régal. Après une longue introduction à la guitare, Hawkins renvoie le blues dans ses câbles comme plus personne ne sait le faire aujourd'hui.
• P.-S.: ça s'intitule South of France Blues parce que tout un chacun sait fort bien que Pernod est le seul alcool qui fait boire de l'eau. Don Camillo n'aurait pas dit mieux.

mardi 16 mars 2010

Chicago Blues: A Living History

• La revue Chicago Blues: A Living History fait sa récolte de trophées. En moins d'un mois, ces artisans ont raflé les palmes du meilleur album 2009 décernées par la Blues Fondation à laquelle est associé l'excellent magazine Living Blues, que publie le Center for The Study of Southern Culture de l'Université du Mississippi, l'Académie du jazz en France et quelques autres qu'on oublie après avoir raté de peu celle des Grammy's.
• Publié en avril 2009 par Raisin Records, ce Chicago Blues : A Living History, un double compact, est en fait la réunion des limiers de la génération qui ont succédé à Muddy Waters, Willie Dixon, Little Walter et autres. Qui sont-ils? Le guitariste John Primer, qui a débuté avec Muddy Waters, l'harmoniciste Billy Branch, un ancien de la phalange commandée par Dixon, le guitariste Lurrie Bell, fils de l'harmoniciste Carey, une solide formation rythmique et une exception: le vétéran Billy Boy Arnold à qui les Yardbirds doivent l'un de leurs premiers succès, si ce n'est le premier, soit I Wish You Would.
• Le documentaire qui suit combine extraits de spectacles et entrevues avec ces messieurs. Pour le visionner, il suffit de cliquer à la rubrique film du site Raisin Records, auquel le lien ci-après vous mène:

lundi 15 mars 2010

Actualités d'ici et d'ailleurs

• Dans le cadre de la série Jazz en rafale, le trio du pianiste Yaron Herman, accompagné d'un quatuor à cordes, se produira à L'Astral le 18 mars. Prix du billet? 26,50 $ ou 18,50 $ si on est étudiant. Le 19 mars, les pianistes François Bourassa et Jean-Michel Pilc occuperont la même scène. Le billet? 22,50 $ ou 15,75 $ pour l'étudiant. Quant à l'excellent saxophoniste André Leroux, il a invité le batteur new-yorkais Ari Hoenig pour son show du 20 mars. Le prix? 22,50 $ ou 15,75 $.
Jazz en rafale s'étant associée au Upstair's, ses promoteurs y présenteront évidemment des spectacles. Les 19 et 20 mars, le saxophoniste Samuel Blais déclinera ses compositions et interprétations en compagnie du contrebassiste Larry Grenadier. Plus tard dans le mois, le contrebassiste montréalais Brian Hurley sera flanqué du guitariste Peter Bernstein.
• Actuellement, l'acteur Don Cheadle (Crash, Ocean Eleven, etc.) réalise et joue, en plus d'avoir coécrit le scénario, un film consacré à Miles Davis. Herbie Hancock a été nommé grand shaman de la bande sonore.
• Le cinéaste Jerry Zaks termine présentement le montage d'un film intitulé Who Do You Love. Le sujet? L'étiquette blues par excellence Chess Records. Le contrebassiste Christian Mc Bride campe Willie Dixon, cheville ouvrière de ce label fondé par les frères Chess à Chicago, alors que Robert Randolph joue le rôle de Bo Diddley. compositeur de Who Do You Love.
• En France, L'Académie du jazz a décerné son prix du meilleur disque de l'année 2009 à Allen Toussaint pour The Bright Mississippi, que Joe Henry avait produit (YES!). On se rappellera que les couillons des Grammy's avaient ignoré cette splendeur, à tel point qu'elle ne fut même pas inscrite sur la liste des meilleures galettes de 2009. Le prix de la meilleure réédition est allé au People Time - The Complete Recordings de Stan Getz et Kenny Barron édité par Emarcy/Universal. C'est grandement mérité. L'album blues de 2009? Chicago Blues: A Living Story de Billy Boy Arnold, John Primer, Billy Branch et Lurrie Bell sur Raisin/Socadisc.

Viva Toussaint