vendredi 6 août 2010

La rue John Hicks

• Qui est allé à New York a fort probablement été habité par l'étonnement toponymique suivant: les trois quarts des rues ont été baptisées à coups de chiffres. Si le recours de l'addition favorise une progression ordonnée de la trame urbaine, elle n'en est pas moins une insulte à l'histoire comme à la poésie. On a toujours été agacé par le peu de cas que les autorités concernées par ces choses se font des musiciens de jazz.
• Tout cela pour vous signaler que la municipalité de New York vient de renommer la 134e Rue à Harlem John Hicks. Enfin! Faut-il rappeler que cet immense pianiste, ce pianiste de la finesse, fut autant un accompagnateur hors pair qu'un soliste aussi sensible que... savant. Il appartenait à cette école que Jaky Byard a si bien personnifiée. À savoir qu'il fallait connaître tous les standards comme tous les styles qui ont ponctué l'histoire du jazz.
• Pour saluer sa mémoire, pour saluer la rue John Hicks, on vous propose l'entretien que Hicks eut en 2006 avec Gary Walker, du poste WGBO de Boston.
La rue John Hicks

lundi 2 août 2010

Barry Harris live au Vanguard

• Savez quoi, les collègues, eh bien Detroit est la véritable capitale du jazz. Oui, oui, oui... Detroit, et non Nueva York, comme disent les Portoricains, est le chef lieu du «djasse» parce que c'est là qu'est... née la plus imposante cohorte de musiciens. Tommy Flanagan, Roland Hanna, Yusef Lateef, Ron Carter, Elvin Jones, son frère Thad, Paul Chambers et d'autres qu'on oublie, mais pas Barry Harris. Le pianiste des pianistes. L'exécuteur testamentaire du bebop. Le vieux professeur. Il y a une semaine il s'est produit au Village Vanguard avec Leroy Williams à la batterie et Ray Drummond à la contrebasse. Voici le premier set.
Harris au Vanguard