samedi 17 juillet 2010

Mose Allison au micro

• Il y a quelques semaines de cela, le pianiste, auteur, compositeur Mose Allison, admiré par une ribambelle de groupes rock dont The Who qui avait transformé son Young Man Blues, publiait un nouvel album après une douzaine d'années de silence. Paru sur étiquette Anti, ce disque s'intitule The Way Of The World. Il a été produit par Joe Henry, un des meilleurs qui soit actuellement. C'est Henry en effet qui a été l'architecte des récents disques d'Allen Toussaint, Ramblin' Jack Elliott et d'autres.
• Toujours est-il qu'il a fallu une bonne année de persuasion de la part de Henry pour convaincre Allison, aujourd'hui 82 ans, de rentrer à nouveau dans un studio en compagnie des habituels complices de Henry. Jay Bellerose est à la batterie, David Piltch à la contrebasse, Greg Leisz et Anthony Wilson aux guitares ainsi que Walter Smith au ténor. Cette semaine, le vieux pianiste originaire du Mississippi confiait à NPR comment lui et Henry avaient travaillé. L'entretien est entrecoupé de trois solos.
Allison à NPR

Jazz Magazine: Eddy Louiss

• Numéro chargé que celui proposé ces jours-ci par Jazz Magazine/JazzMan: un dossier consacré au retour de l'organiste chéri de Claude Nougaro et Stan Getz, soit Eddy Louiss, des entretiens avec Barry Harris, Joëlle Leandre et Liz McComb, un hommage du poète Jacques Réda à l'immense Hank Jones, un portrait du très regretté Don Pullen, plus les chroniques habituelles avec, en prime, un guide des festivals du présent été.
• Du salut à Jones, on a retenu l'introduction, la royale introduction: «Il était grand, comme si le destin avait voulu d'abord manifester cette grandeur par la stature. Et il semblait n'être devenu vieux que pour garder le plus longtemps possible ses chances à la jeunesse. Contemporain de trois autres pianistes aussi profondément singuliers que lui (Jimmy Jones, Jimmy Rowles, Sir Charles Thompson), on croirait qu'il avait choisi de porter ce patronyme afin de passer inaperçu.»
• De l'entrevue avec Harris, on a retenu la conclusion: «Je dirais plutôt que je suis le gardien de la musique la plus avancée et la plus moderne qui soit. Je continue de voyager à travers le monde parce que je vais avoir 80 ans, et que je ne veux pas mourir avant d'avoir transmis toutes mes connaissances. Ça m'est bien égal de savoir à qui je les enseigne. Je suis le plus vieux professeur et je suis le meilleur.» Bien vu.
• Des commentaires formulés par Louiss, victime d'une mauvaise distribution de ses albums de ce côté-ci de l'Atlantique, on vous «refile» le suivant: «Stan Getz faisait tout le temps avancer la musique. Pour moi, c'est toujours LE musicien.» Le voici, Getz, en compagnie de Kenny Barron.

mercredi 14 juillet 2010

Lee Morgan, ça vous dit? Évidemment que ça vous dit! La trompette de Sidewinder, le prodige que Dizzy Gillespie remarqua en premier et qu'Art Blakey débaucha ensuite avant qu'il ne prenne son envol pour finir tué par une femme jalouse dans un club. Lee Morgan, faut-il le rappeler, ce sont quelques-uns des meilleurs albums parus sur Blue Note.
• Des décennies plus tard, voilà que quatre jeunesses, et seulement quatre, ont décidé de reprendre quelques-unes de ses plus célèbres compositions. Ils s'appellent Dominik Farinacci à la trompette, Rick Roe au piano, Yasushi Nakamura à la contrebasse et Quincy Davis à la batterie. L'émission JazzSet du réseau NPR les a enregistrés live.
Lee Morgan à NPR