lundi 3 mai 2010

Le siècle d'Ellington

• Jeudi dernier, 29 avril, Edward Kennedy Ellington, dit Duke, a eu 111 ans! Comme quoi le temps ne passe pas, mais se surpasse. Depuis qu'il, ou elle, ou lui, ou on ne sait qui, a mis la vie de monsieur Ellington entre parenthèses, on s'ennuie parfois. Et quand cela arrive, on s'ennuie grave, pour parler post-moderne. Alors, on l'écoute et on le réécoute. Et toujours, toujours, l'obsession qu'il avait pour la beauté noie l'ennui. Cent onze ans!
• Cent onze ans et plus de Charles Mingus pour hurler sa passion musicale pour l'homme qui confiait avoir la musique pour maîtresse. Plus de Mingus pour composer Duke Ellington' Sound of Love. On rappelle cela parce qu'on a été passablement agacé par ce commentaire de Wallace Roney qui, lors de la conférence de presse tenue à Montréal pour présenter l'exposition Miles Davis au Musée des beaux-arts, a dit de ce dernier qu'il fut le plus grand compositeur des deux derniers siècles ou deux cents ans.
• Hey! Ho! On se calme! Il va sans dire que Miles est grand. Mais là... mettons que ce commentaire, ça sent le fond de commerce à plein nez. Enfin... Si vous aimez Ellington, on vous conseille deux fois plutôt qu'une la lecture de Duke Ellington par Stanley Dance paru aux éditions Filipacchi en 1976. Comme il est possible que la version française ne soit plus disponible, sachez qu'en anglais il a été publié par Charles Scribner's Sons en 1970 sous le titre The World of Duke Ellington. Une chose est sûre, ce livre est un régal parce qu'il est fait surtout de témoignages de musiciens retranscrits in extenso.

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