samedi 3 avril 2010

Le roi du Savoy Ballroom: C. Webb

• L'idée était excellente. Frémeaux & Associés, dont on ne soulignera jamais assez combien ses artisans ont un sens scrupuleux, méticuleux, de l'histoire, l'a eue. Laquelle? Ce label a consacré un double-compact à un chapitre particulier du jazz des années 30: les big-bands et la danse. Cette étiquette française a rassemblé les morceaux qui faisaient chalouper les jambes et bassins de mesdames et messieurs dès les premières mesures des orchestres de Fletcher Henderson, Sidney Bechet, Coleman Hawkins, Erskine Hawkins, Claude Hopkins, Benny Carter, Lucky Millinder, Teddy Hill, Andy Kirk, Jay McShann, Count Basie, Cab Calloway, Duke Ellington, Buddy Johnson, Buddy Tate, Tab Smith et Cootie Williams. Sans oublier celui qui fut le roi incontesté du Savoy, le batteur Chick Webb. C'est grâce à lui en effet que le Savoy devint le point de chute favori des danseurs.
• Dans le texte qui accompagne cet album intitulé The Savoy Ballroom - The House Bands 1931-1955, Jacques Morgantini souligne que l'orchestre de Webb «était le favori des danseurs et la terreur des invités qui devaient l'affronter. Duke Ellington a dit: "Chick et ses gars aimaient défier tous les autres orchestres noirs et blancs, et aussi loin que je m'en souvienne, ils ne subirent jamais la défaite, Chick était toujours le vainqueur même si son rival du moment était le meilleur orchestre du monde! (...) Count Basie, de son côté, disait que rencontrer en joute musicale Chick Webb était une épreuve" qui rendait toujours les meilleurs très nerveux».
• Charlie Buchanan, le manager du Savoy, de poursuivre: Morgantini «était très clair lorsqu'il engageait un orchestre, en soulignant cette règle d'or inflexible: jouer ce que vous aimez, mais avant tout nourrissez les pieds des danseurs». Si la piste se vidait, l'orchestre était renvoyé illico. Suit ci-après un court documentaire sur le Savoy, Webb et autres:

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