mardi 2 février 2010

L'amnésie des Grammy's

• Une fois encore, amnésie et Grammy's ont rimé de concert. C'est le cas de le dire. Né à La Nouvelle-Orléans, Allen Toussaint, pianiste, compositeur, arrangeur très prisé par ses pairs, plusieurs d'entre eux lui devant leurs fortunes, matérielles et diverses, pour avoir emprunté à taux bas bien des perles noires, est reparti bredouille alors que son album The Bright Mississippi vaut son pesant d'or de qualité totale ISO 9 000. D'autant que son interprétation des beautés sonores conçues par Jelly Roll Morton, Duke Ellington, Django Reinhardt, Thelonious Monk et Sidney Bechet est empreinte d'une sensualité et d'une sensibilité qui forcent l'admiration.
• On remarque également que Joe Henry, le producteur de cet album paru sur étiquette Nonesuch qui ne dispose pas des moyens de promotion de Warner et compagnie, a été totalement ignoré alors qu'il a réussi l'an dernier le coup double. Toussaint mis à part, Henry fut l'architecte de A Stranger Here signé par le chanteur Ramblin Jack Elliott, vieux complice de Bob Dylan, Dave Van Ronk, Marcia Muldaur et autres clochards célestes de Greenwich Village dans les années 50. Il faut dire que le programme de cette production - des blues ayant la crise des années 30 comme dénominateur commun -, ça vous a un petit côté sombre propre à faire de l'ombre aux pirouettes athlétiques des nonos et nunuches des variétés post-moderne. Bon, histoire de gommer l'amnésie évoquée voici le show d'Allen Toussaint au Village Vanguard: Toussaint au Vanguard

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