
• New York — On y est allé, à Nueva York, parce qu'on savait qu'un vieux monsieur s'appelant
Randy Weston s'y produirait dans le cadre d'une série hommage au
Jazz Standard. On y est allé pour lui, mais aussi parce qu'on savait qu'un autre monsieur serait à ses côtés, qu'on n'avait pas vu depuis des lunes. Il se nomme
Powell et se prénomme
Benny. Son instrument? Le trombone. Cet homme a ceci de quelque peu agaçant: il cultive trop l'humilité. Ce faisant, il appartient à la catégorie des musiciens trop méconnus. Pourtant... il a accompagné
Lionel Hampton,
Count Basie,
Duke Ellington,
Benny Carter,
Jimmy Heath,
Thad Jones-Mel Lewis, John Mayall et d'autres qu'on oublie. Pour faire court, cela fait soixante ans qu'il accompagne l'histoire du jazz.
• De lui on sait trop peu qu'entre Jay Jay Johnson et Slide Hampton, il est, avec Curtis Fuller, un passeur, un relayeur. Bon. Tout ça pour souligner qu'il vient de publier un nouvel album intitulé Nextep avec Talib Kibwe au saxo et aux flûtes, Sayuri Goto au piano, Essiet Okon Essiet à la contrebasse et... Billy Hart à la batterie! Son Nextep a ceci de convaincant que le tromboniste de 80 ans regarde droit devant. Pas de reprise. Pas de redite. Que des pièces originales. Des originaux interprétés avec ce souci qui est le sien de mettre en relief ceci: le jazz is a work in progress. Chapeau, M. Powell!
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