• C'est étrange, vraiment étrange. Le chanteur Mark Murphy, qui se produira ce soir et demain au Upstair's, mérite, lui, le qualificatif de légende que les médias emploient à toutes les sauces, souvent les mauvaises. L'étrangeté? Ses albums sont si mal distribués de ce côté-ci de la frontière qu'on se demande si le traité de libre-échange n'est pas le piège qu'on tend aux crédules. Pourtant, on se souvient que dans les années 70 il régalait la compagnie année après année avec ses enregistrements pour le label Muse. Un des grands labels de l'époque. Autrement dit, lorsqu'il était sous contrat avec Muse, le chanteur de la puissance côtoyait Barry Harris, Dolo Cocker, Dexter Gordon, Teddy Edwards, Louis Hayes et autres clochards célestes.
• Clochards célestes... Si on emprunte ce terme à Kerouac, c'est pour mieux souligner qu'à cet écrivain Murphy a consacré tout un album. Car ce chanteur beatnik est aussi un homme qui jongle avec les mots. Qui écrit des paroles qu'il colle ensuite aux compositions des autres. On pense notamment au Stolen Moments d'Oliver Nelson. Il a aussi marqué les esprits par ses clins d'œil constants à Nat King Cole, de ses débuts dans les années 50 — oui, il est sur les planches depuis un demi-siècle — à aujourd'hui.
• Pour ceux et celles qui aiment le jazz chanté, la venue de Murphy est la grande affaire, si l'on peut dire, de la fin de l'année. À noter que ce soir et demain, il sera accompagné de Dave Laing à la batterie,de Misha Platigorsky, son pianiste depuis des années, et d'Alec Walkington à la contrebasse.
jeudi 4 novembre 2010
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1 commentaire:
yes! merci pour l'info
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