• Ce n'est pas une nouveauté. Mais voilà, lorsqu'il a été publié, en 2004, il est passé quelque peu inaperçu. Pour dire les choses comme elles ont été, ce disque d'une extrême qualité n'a pas eu le retentissement qu'il méritait et mérite toujours. Il s'agit du volume 3 de la série City Nights. Il s'agit des pièces enregistrées live au Jazz Standard à New York par le saxophoniste alto Frank Morgan. Tous ont été édités par le label High Note.
• Dans la catégorie des live proposant au-delà de deux albums, et qui valent des écoutes répétées, sont regroupés ceux de Shelly Manne au Blackhawk, à San Francisco, d'Art Pepper au Village Vanguard, de Stan Getz au Café Montmartre, à Copenhague, et bien évidemment ceux plus récents de Morgan.
• La beauté, la profonde beauté, du jeu défendu par Morgan tient à sa sensibilité, celle plus précisément des pudiques, ainsi qu'à sa maîtrise du silence. De tous ses contemporains jouant de l'alto, Morgan s'est particulièrement distingué par la déclinaison de notes espacées entre elles. Il était zen, chaman, contemplatif. Il était un artisan et un passeur.
• La beauté (bis) du voulme 3 tient également à la qualité de ses accompagnateurs: Georges Cables au piano, Curtis Lundy à la contrebasse et Billy Hart à la batterie. Elle tient également dans le programme, dans le choix très intelligent des morceaux: Georgia On My Mind, Cherokee, Summertime, All Blues, I Mean You, Round Midnight, Equinox et Impressions. Plus qu'un programme, c'est la grande histoire d'une grande époque du jazz.
lundi 19 juillet 2010
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