• Musicalement causant, c'est sale et pesant. De-que-cé? Du blues de stricte obédience Chicago, ville réputée pour son architecture et pour avoir attiré tous ces musiciens nés au Mississippi et qui en avaient ras le bol d'arracher les boules de coton pour les p'tits Blancs. Ce fut le cas de Morris Holt dit Magic Slim qui abandonna le piano après que l'un de ses doigts fut pris dans la broyeuse de ce foutu coton.
• Aujourd'hui comme hier, Slim demeure avec le pianiste Pinetop Perkins le dernier représentant de ce mouvement, de cette migration vers la ville des vents devenue, grâce à eux et avant eux Muddy Waters, Willie Dixon, Howlin Wolf et consorts, la capitale du «blouse». À l'instar de son premier patron musical, Magic Sam, à qui d'ailleurs on doit son surnom, Slim résume à lui seul le son du South Side de Chicago.
• Tout cela pour signaler qu'un nouvel album de lui vient de paraître: Raising The Bar sur Blind Pig. Son groupe, The Teardrops, c'est Jon McDonald à la guitare, Andre Howard à la basse et BJ Jones à la batterie. Pas plus, pas moins. Puis? Il est comme d'habitude, cet album, il est comme tous les disques qu'il a enregistrés depuis la fin des années 70, alors qu'il était sous contrat avec Alligator. Il est franc du collier. Il est chaloupé. Parfois, il est drôle. D'autres fois, il est social. Mais toujours, il est droit, direct, captivant.
dimanche 27 juin 2010
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