• Tony Malaby... Ce qu'on apprécie beaucoup chez lui, c'est d'abord ce son sculpté dans le lourd, le profond. Mettons qu'il est plus Sonny Rollins que Chris Potter. Rien de sec, rien d'évanescent. Il a un côté franc du collier. Quelque chose de rugueux et de volontaire qui contraste avec les sempiternelles retenues nordiques de ECM. Bref, il a UN son. Une palette qui lui vient de sa longue fréquentation d'agrégés en improvisation: Paul Motian, Charlie Haden dans sa version Liberation Music Orchestra, Mark Elias, Michel Portal, Daniel Humair, Fred Hersch et bien d'autres.
• Au cours d'un entretien téléphonique, il a longuement expliqué comment et pourquoi il aimait l'improvisation. Dit autrement, il est enclin à l'aventure, l'aventure risquée. Il joue dans l'instant parce que jouer en solo dans une salle du Mans en France, ce n'est pas comme jouer en solo à Minneapolis. Tout lieu proposant des caractéristiques bien trempées, il faut selon lui s'adapter. Si vous avez la fibre de la curiosité bien prononcée et que vous appréciez être parfois déstabilisé, alors son album Voladores, publié récemment par l'étiquette Clean Feed Records, devrait vous combler. Le voici jouant dans le cadre de l'Electric Bop Band de Motian.
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