• Bon, de quoi s'agit-il? Le Lann vient de publier un album sans nom particulier sur l'étiquette française Plus Loin Music, qui a succédé, pour ainsi dire, au label Nocturne ayant sombré corps et biens lors de la tourmente qui a ratiboisé quantité de petites compagnies. À moins que l'on soit totalement dans le champ comme dans les patates, ce qui se pourrait fort bien, cet album serait le premier à paraître sur Plus Loin Music.
• Bien, et l'album, direz-vous? Il est coton. Oui, oui... c'est de la ouate de grande qualité. Drôlement bien tissée, drôlement bien ficelée. Le résultat est d'autant plus remarquable, convaincant et séduisant que la plupart des morceaux proposés ont été écrits par un Le Lann ayant acquis une telle maturité qu'il s'est affranchi des genres ou styles. Comme s'il avait décidé d'effectuer un décloisonnement. Comme s'il avait décidé d'emprunter ceci à Davis, cela à Chet Baker, une grosse pincée à Art Farmer et une autre à Woody Shaw pour en faire une alchimie qui lui soit propre. Avec ce disque, Eric Le Lann se pose en classique dans le sens élégant du terme et non antique.
• P.-S.: on a trouvé notre copie chez Archambault-Berri. Le prix? 25 $ sans les taxes. Comme Plus Loin Music a un représentant à Montréal, ça s'obtient facilement.
• N.B.: dans le vidéo ci-dessous, Le Lann joue Yesterdays, le standard de Jérôme Kern, avec Billy Hart à la batterie et non Foster, ainsi qu'avec Thomas Bramerie à la contrebasse et non Weiss.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire