• Le saxophoniste Joe Lovano régale à nouveau la compagnie avec un nouvel album consacré aux oeuvres de Charlie Parker. Paru sur étiquette Blue Note, ce compact s'intitule Bird Songs. Pour souligner cette parution par ailleurs convaincante, Lovano s'est produit au Vanguard en compagnie de James Weidman au piano, la contrebassiste Esperanza Spalding et des batteurs Otis Brown et Matt Wilson. À noter que ce show de plus d'une heure est suivi d'un entretien. PS: on reviendra sur l'album comme tel ultérieurement.
Lovano au Vanguard
lundi 24 janvier 2011
samedi 22 janvier 2011
Le Small's d'Ari Hoenig
• Le nom du groupe — Punkbop — que le batteur Ari Hoenig a présenté le 8 février 2010 sur la scène du Small's annonce en fait son intention: surprendre, déstabiliser, décaper les neurones à fortes doses d'humour. Ce musicien à l'aise dans tous les styles est entouré ici du saxophoniste Will Vinson, du guitariste Jonathan Kreisberg, du pianiste Tigran Hamasyan et du contrebassiste Danton Boller. Titre du morceau qui suit? Ska. À noter que toutes les pièces de cet album ont été écrites par Hoenig.
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Le Small's d'Iverson, Heath et Street
• Ce trio a tout. Formé de l'immense et vétéran batteur Albert Tootie Heath, frère du saxophoniste et compositeur Jimmy ainsi que du regretté contrebassiste Percy du Modern Jazz Quartet, du pianiste de Bad Plus, le savant Ethan Iverson, et de Ben Street à la contrebasse, cette formation propose un programme remarquable. Il signe surtout une prestation qui ravive les mémoires des grands manitous du genre, des maîtres du trio: Red Garland, Bud Powell, Hampton Hawes, Elmo Hope, Carl Perkins, Duke Jordan et Sonny Clark. Suit Pond Cake composé par Lester Young.
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Le Small's de Jimmy Greene
• Formé par Jackie McLean, le saxophoniste Jimmy Greene signe un enregistrement réalisé les 19 et 20 février 2010. Il est accompagné par une section rythmique toujours à l'affût de la moindre inflexion du leader. Au piano il y a Xavier Davis, à la contrebasse on retrouve Ugonna Okegwo, à la batterie, Gregory Hutchinson. Le programme de l'album? Cinq pièces originales et Ugly Beauty de Thelonious Monk. Suit Self Portrait #1
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Le grand Small's
• Small's est multi. Multinationale? Niet! Multiforme? Nenni! Multidisciplinaire? Peu' «hêtre» ben! Multidébrouillard? Yes! Parce que comme «bicosse», Small's est un club, Small's est une étiquette, Small's est un site à nul autre pareil. Il est situé à New York, dans Greenwich Village, dont il entretient la fibre bohème et non «hippyse» fleur bleue. Quand on s'arrête au coût d'entrée — 20 $ —, on se dit, ou plutôt on observe que, question rapport qualité-prix, Small's est imbattable.
• Small's, on le répète, est un label. Depuis un an et des poussières de temps mécanique, ses animateurs-producteurs nous proposent en version CD certaines prestations des musiciens enregistrées live, jamais en studio. D'où le nom propre: Live At Small's. Une fois par trimestre environ, ils nous livrent trois ou quatre albums dont on apprécie la simplicité de la pochette tout en noir et blanc. Pas design-chico-branchée pour un sou. Small's, c'est jazz-jazz. Point!
• Il y a peu, le producteur, soit le pianiste Spike Wilner, a publié un album du quartet dirigé par le saxophoniste Jimmy Green, le quintet du batteur Ari Hoenig ainsi qu'un Wilner en solo. Pis? Ce qu'on adore de Small's, c'est ce parti pris pour un jazz tendance hard-bop. C'est dynamique, puissant, enlevant. Leur esthétique musicale, aux gens de Small's, est un écho à celle mise en avant par Horace Silver et Art Blakey dans les années 50. Ici, pas de lenteur à la ECM, pas de cette alchimie prétentieuse entre classique et jazz, pas d'intellectualisation petit-bourgeois pétri de free. Bref, c'est franc du collier.
• P.-S. Leur site smallslive.com permet d'entendre des centaines de shows. Des centaines de live. C'est un régal. Suit un titre de saison: Snowy Morning Blues de Pete Johnson par Spike Wilner.
• Small's, on le répète, est un label. Depuis un an et des poussières de temps mécanique, ses animateurs-producteurs nous proposent en version CD certaines prestations des musiciens enregistrées live, jamais en studio. D'où le nom propre: Live At Small's. Une fois par trimestre environ, ils nous livrent trois ou quatre albums dont on apprécie la simplicité de la pochette tout en noir et blanc. Pas design-chico-branchée pour un sou. Small's, c'est jazz-jazz. Point!
• Il y a peu, le producteur, soit le pianiste Spike Wilner, a publié un album du quartet dirigé par le saxophoniste Jimmy Green, le quintet du batteur Ari Hoenig ainsi qu'un Wilner en solo. Pis? Ce qu'on adore de Small's, c'est ce parti pris pour un jazz tendance hard-bop. C'est dynamique, puissant, enlevant. Leur esthétique musicale, aux gens de Small's, est un écho à celle mise en avant par Horace Silver et Art Blakey dans les années 50. Ici, pas de lenteur à la ECM, pas de cette alchimie prétentieuse entre classique et jazz, pas d'intellectualisation petit-bourgeois pétri de free. Bref, c'est franc du collier.
• P.-S. Leur site smallslive.com permet d'entendre des centaines de shows. Des centaines de live. C'est un régal. Suit un titre de saison: Snowy Morning Blues de Pete Johnson par Spike Wilner.
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jeudi 23 décembre 2010
The Cookers: de la joie!
• Avant d'entendre une note, on lit tout d'abord forcément les noms: Billy Harper, saxophone ténor, Eddie Henderson et David Weiss, trompettes, Craig Handy, sax alto, George Cables, piano, Cecil McBee, contrebasse, et Billy Hart, batterie. Et alors? Ben, c'est pas compliqué, avant d'avoir écouté la première note de cette formation baptisée The Cookers, vous vous dites ce qu'on disait dans l'ancien temps: The Cookers, c'est un supergroupe. Mais au contraire de bien de ces super-machins, lui ne déçoit pas. Il est à la hauteur respective des membres haut gradés rassemblés par un label de la République française: Plus Loin Music.
• Intitulé Cast The First One, cet album est avant tout une joie. Celle de retrouver d'immenses musiciens abandonnés par des étiquettes aussi paresseuses qu'avaricieuses, des étiquettes trop préoccupées à arrondir les angles afin de rassurer le bourgeois et sa bourgeoise par Diana Krall et autres ovnis sonores marketés à la Coca-Cola.
• Cast The First One, c'est l'album du... nerf! Un album qui a du caractère. Dit autrement, un album d'où ont été bannies les notes mièvres, racoleuses, molles, les notes qui, passant partout, sont vides, de sens donc de vie. Retrouver Harper, qui avec le très regretté George Adams est l'archétype du ténor post-Coltrane, retrouver Cables, McBee et autres vétérans, autres éclaireurs du post-bop, c'est, on le répète, une forte dose de joie pure. Voici le morceau-titre:
• Intitulé Cast The First One, cet album est avant tout une joie. Celle de retrouver d'immenses musiciens abandonnés par des étiquettes aussi paresseuses qu'avaricieuses, des étiquettes trop préoccupées à arrondir les angles afin de rassurer le bourgeois et sa bourgeoise par Diana Krall et autres ovnis sonores marketés à la Coca-Cola.
• Cast The First One, c'est l'album du... nerf! Un album qui a du caractère. Dit autrement, un album d'où ont été bannies les notes mièvres, racoleuses, molles, les notes qui, passant partout, sont vides, de sens donc de vie. Retrouver Harper, qui avec le très regretté George Adams est l'archétype du ténor post-Coltrane, retrouver Cables, McBee et autres vétérans, autres éclaireurs du post-bop, c'est, on le répète, une forte dose de joie pure. Voici le morceau-titre:
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samedi 18 décembre 2010
So Jazz: Rollins, Lloyd, Haden
• Pour son onzième numéro, la revue So Jazz propose des entrevues avec Sonny Rollins et Charlie Haden, des articles dont les sujets s'appellent Charles Lloyd, Eric Truffaz, Cassandra Wilson, Aldo Romano, en plus des rubriques habituelles. Des propos formulés ici et là, on a retenu celui-ci de Haden: «Je sais bien qu'ils [NDLR: les dirigeants américains] se foutent des gens comme moi, comme ils se foutent des jeunes qui meurent en Irak. Leur seul but est de créer un business model [Yio, les françouillards, un “business model”, c'est ce qu'on appelle un modèle d'affaires. Un sponsor, avec ça?] sur le dos de l'Américain moyen. Et de changer les règles du jeu, comme cette décision de la Cour suprême de lever toute restriction quant au financement des campagnes électorales par les entreprises: le coup de grâce porté à notre démocratie.» Voici First Song par le Quartet West de Haden:
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vendredi 17 décembre 2010
Un morceau, un seul
• Un morceau géant d'un géant: I Wonder Where Our Love Has Gone par Zoot Sims, le saxophoniste au long cours. On se souvient que peu de temps après la sortie de cet album, en 1977, paru sur étiquette Pablo sous le titre If I'm Lucky, Sonny Rollins avait confié à un journaliste de Jazz Hot qu'il avait entendu live Stan Getz, d'autres ténors, puis Sims. Son constat? Sims était un cran au-dessus. Car lui avait résolu la quadrature du cercle: fondre les ponctuations aérées de Lester Young dans la note pesante, profonde, chère à Coleman Hawkins. Ici, Sims est accompagné par son vieil ami le pianiste Jimmy Rowles, ex-accompagnateur de Billie Holiday, entraîneur musical de Marilyn Monroe et plus grand connaisseur, avec Hank Jones, du répertoire. Ce morceau, ce n'est pas de la tarte mais bel et bien une pièce montée genre, comme disent les jeunes, château de Versailles. Ave!
jeudi 16 décembre 2010
Eric Watson, pianiste de la finesse
• Pendant des années, les lecteurs nord-américains de Jazz Hot ou de Jazz Magazine ont été habités par une frustration, en tout cas ce fut notre cas, qui a un nom propre: Eric Watson. Pianiste d'origine américaine de son état, Parisien d'adoption depuis au moins 25 ans. Toujours est-il que chaque nouvelle parution de Monsieur Watson, sur étiquette Owl, était l'objet attentionné de critiques se conjuguant toujours avec l'excellence. Mais hélas, trois fois hélas, ce n'est que de passage en vieille France que l'on pouvait se procurer ses albums. Du côté gelé de l'Atlantique, la distribution des perles de Watson était la définition même de la fumisterie en conserve. De taille américaine, la conserve en question.
• Après cette introduction quelque peu atrabilaire, on en convient, on vous annonce qu'y a de quoi sauter à pieds joie et les yeux fermés dans le territoire de la jubilation. Voilà, depuis qu'il est sous contrat avec Out Note Records, label français fondé par Jean-Jacques Pussiau qui avait fondé Owl, Watson sera enfin disponible puisque mieux représenté. Toujours est-il que son p'tit dernier baptisé Memories of Paris vient de faire la traversée.
• Comme l'album de Kenny Werner, New York Love Songs sur la même étiquette, ce Watson est fait uniquement de compositions de Watson. Et comme celui de Werner, ce Watson, c'est du grand art. C'est prenant dans le sens le plus captivant du terme. C'est du grand jazz avec des réminiscences, pour parler chicos, ici de Satie, là de Fauré ou de Debussy. C'est dire qu'ici tout est en retenue, voire en paresse, et là tout en sensibilité sans une once de mièvrerie. En clair, Watson résume à lui seul le piano en solo. Chapeau! Mille fois plutôt qu'une! Voici Smoking Dog And The Sinner Cat
• Après cette introduction quelque peu atrabilaire, on en convient, on vous annonce qu'y a de quoi sauter à pieds joie et les yeux fermés dans le territoire de la jubilation. Voilà, depuis qu'il est sous contrat avec Out Note Records, label français fondé par Jean-Jacques Pussiau qui avait fondé Owl, Watson sera enfin disponible puisque mieux représenté. Toujours est-il que son p'tit dernier baptisé Memories of Paris vient de faire la traversée.
• Comme l'album de Kenny Werner, New York Love Songs sur la même étiquette, ce Watson est fait uniquement de compositions de Watson. Et comme celui de Werner, ce Watson, c'est du grand art. C'est prenant dans le sens le plus captivant du terme. C'est du grand jazz avec des réminiscences, pour parler chicos, ici de Satie, là de Fauré ou de Debussy. C'est dire qu'ici tout est en retenue, voire en paresse, et là tout en sensibilité sans une once de mièvrerie. En clair, Watson résume à lui seul le piano en solo. Chapeau! Mille fois plutôt qu'une! Voici Smoking Dog And The Sinner Cat
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mercredi 15 décembre 2010
Live du Vanguard: Robert Glasper
• Ce mois-ci l'invité de NPR au Village Vanguard est le pianiste Robert Glasper, qui se distingue de bien de ses confrères par son inclination pour l'alchimie entre le jazz et le hip-hop. Pour ce live, il est accompagné de Vicente Archer à la contrebasse et de Jamire Williams à la batterie. Le programme? G & B, One For Grew, Unknow et Yes I'm Country, pièces composées par Glasper, et I Have A Dream de Herbie Hancock. À noter que cette heure de musique est suivie par un entretien avec l'excellent animateur du NPR de Boston, Josh Jackson.
Glasper au Vanguard
Glasper au Vanguard
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